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vendredi 30 décembre 2016

La bataille des nations disséquée

Bruno Colson est professeur à l'université de Namur et spécialiste d'histoire militaire. Couronné en 2013 par l'attribution du Prix Premier Empire de la Fondation Napoléon, son ouvrage est réédité par Perrin dans la collection « Tempus ». Article paru dans la Revue du Souvenir napoléonien n° 509, octobre-décembre 2016, p. 59. 
La bataille des Nations se déroula à Leipzig du 16 au 19 octobre 1813 : sa durée, ses effectifs (500 000 combattants engagés) et son étendue (environ 15 km²) en font la plus gigantesque des batailles napoléoniennes. Pour la première fois, le nouvel Alexandre est vaincu sur un champ de bataille, ce qui lui fait perdre l'Allemagne, mettant ainsi fin au Grand Empire. La mémoire de la bataille fut longtemps vivace à tel point que l'Allemagne wilhelmienne inaugura en 1913 un monument imposant, le Völkerschlachtdenkmal (Monument de la Bataille des Nations).
En dix chapitres, Bruno Colson raconte minutieusement la bataille, n'hésitant pas à mettre en annexes les ordres de bataille présentant dans le détail les effectifs des armées et le nom des commandants de chaque division. L'auteur remet en cause le fait que cette bataille soit considérée comme une bataille totale (dans la mesure où la violence fut contrôlée par la volonté politique des dirigeants qui préférèrent, pour prendre Leipzig, sacrifier des soldats en lançant des assauts d'infanterie au lieu de la bombarder, ce qui aurait causer des pertes parmi les civils) et doute qu'il s'agit du point culminant de la guerre de libération de l'Allemagne (puisque les civils firent plus attention aux comportements des soldats qu'à leur nationalité). Quelques cartes sont présentes pour représenter les mouvements de troupes.

Bruno Colson, Leipzig, Paris, Perrin, coll. "Tempus", 2016, 672 p., 12 euros. 

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